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Monument historique à St Malo "Le puits Sauvage"

mardi 21 mai 2013



Publié par Jean Gauttier à 10:38

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D I A P O R A M A du "Puits Sauvage"

  • http://www.flickr.com/photos/26001187@N06/sets/72157604710525446/show/

Plan de situation du "Puits Sauvage"

Plan de situation du "Puits Sauvage"

Demeure de Corsaires & d'Armateurs malouins du XVIIIe


Modalités d'ouverture
Ouvert de 14 à 18h, tous les jours sauf Mercredi en JUILLET et AOUT.
Les samedis, dimanches et jours fériés en MAI, JUIN et SEPTEMBRE.


Visite guidée (intérieur)à 15h, 16h30.

Entrée : 7 €. Gratuit moins de 10 ans.

Ouvert toute l'année sur réservation aux groupes
(plus de 15 personnes : entrée 5 €)


Vente de plantes


Expositions


Location de salle avec bar, pour vos soirées, cocktails, vins d'honneurs, anniversaires : 30 à 50 personnes



N'hésitez pas à me contacter


M. Jean GAUTTIER
4, rue du Puits Sauvage – 35400 SAINT-MALO
Tél : 02 99 82 22 48 – 06 63 60 68 85

jeangauttier@orange.fr

http://www.facebook.com/pages/Malouini%C3%A8re-du-Puits-Sauvage-Saint-Malo/324107383792?sk=wall

Liens vers les sites amis et partenaires


http://www.gitesdefrance35.com/fr/index.htm

http://www.wilful.fr/



Le "Puits Sauvage" ouvre ses portes

Le "Puits Sauvage" ouvre ses portes
 

Historique de la Malouinière du "Puits Sauvage"

Historique de la Malouinière du "Puits Sauvage"
La Malouinière
Dès la fin du XVIIIème siècle, le développement considérable de la richesse malouine permet aux armateurs et capitaines corsaires de faire construire les premières résidences secondaires.

Le Puits Sauvage est resté un de ces merveilleux exemples de savoir-vivre oublié. Autour de la malouinière construite sur un ancien manoir du XVème, s'ordonnent différents bâtiments de service.

Michel Marion, architecte du Roy a réalisé cette construction pour la famille Nouel de la Baronnie, armateur et descendant d'un neveu de J. Cartier.
En 1799, la famille Le Fer de Chanteloup, neveu de Duguay-Trouin, vend la maison à la famille Marion, enfants de l'architecte. En 1807, Thérèse Marion épouse Louis Gauttier, armateur, capitaine corsaire et ami de Robert Surcouf.

Le Puits Sauvage possède une collection de cactées et plantes succulentes de 800 espèces, dont certains spécimens sont issus de celles rapportées en France par le Contre-Amiral Gauttier vers 1820.

Le Jardin
Les malouinières sont, avant tout, des "maisons des champs" à proximité de Saint-malo. Leurs fonctions principales étaient pour les armateurs et capitaines qui habitaient dans la ville close:
1°/ Villégiature, réceptions
2°/ La poste: toutes ces demeures étaient dotées de pigeonniers qui permettaient à l'armateur de communiquer avec les différents ports de France.
3°/ Le jardin produisait une polyculture de subsistance que chaque famille ramenait à Saint-Malo intramuros.

Le "Puits Sauvage" a su garder toute cette cohérence XVIIIème, a été inscrite Monument Historique en 1990 et est ouvert au public depuis 1998.
Après la restauration des bâtiments, le jardin a retrouvé son état d'origine depuis 1999:
1°/ Un jardin structuré à la Française; plantation de buis et charmille, terrasse d'agrément et une division en carré potager, le verger et la basse cour à l'extérieur des murs de l'enclos.
2°/ Une spécificité malouine de ces jardins; mise en valeur d'une collection botanique de cactées et plantes succulentes que les navigateurs malouins avaient pour habitude de ramener de leurs expéditions maritimes et cultivaient dans leurs malouinières.
Une grande verrière de 26mètres de long, 5,5m de large et 5m de hauteur, présente plus de 800 espèces, originaires d'Amérique du Sud et d'Afrique du Sud, de Madagascar ou d'Australie. Certaines sont des boutures de boutures qui ont été ramenées au "Puits Sauvage" dans la première moitié du 19ème siècle par nos ancêtres, capitaines et armateurs malouins. A l'extérieur, en bordure des carrés potagers recomposés, les plantes exotiques en containers ponctuent le parcours du jardin de mai à octobre.
VOIR LE DIAPORAMA



Un avant-goût d'une visite au Puits Sauvage...

Le Puits Sauvage, inscrit Monument Historique, bien que de dimension modeste, est représentatif de nombreuses malouinières. Sa superficie de terrain est de 1 hectare clos de murs. Ces différents éléments conçoivent une petite exploitation de polyculture liée aux idées Rousseauistes de l’époque. Ici, l’on jouait à la ferme et l’on recevait : étable, basse-cour, exploitation vinicole, verger, mais aussi terrasse d’agrément et grandes salles de réception qui affirment au XVIIIème siècle le caractère de villégiature de cette demeure.

1 - Les Communs : 1755. Contrairement à l’architecture sobre et militaire des Malouinières, la composition architecturale des Communs révèle un souci de jouer avec le manque de recul de la cour par un effet de trompe-l’œil et de perspective.
Fonction des Communs au XVIIIè : De gauche à droite au Rdc : remise à calèche, écurie, cave/cellier/garde-manger, logement à pressoir ( l’on faisait du vin à l’époque). A l’étage : grenier à foin, pigeonniers, 2 chambres pour les saisonniers.
Aujourd’hui, Les Communs abritent 2 salles d’exposition. Une première indique l’historique de la malouinière (dessins et plans XVIIIè et XIXè) et les différentes restaurations effectuées depuis 30 ans. La deuxième salle présente une exposition de Marines.


2 - La cour : L’originalité de cette cour réside dans la répartition des bâtiments de fonction et le traitement architectural des Communs. Encadrant le portail : latrines et bûcher. En face : fruitier et souillarde (arrière-cuisine).

3 - La Malouinière : 1720. L’architecture met en valeur la symétrie et la hauteur du bâtiment. Corps principal flanqué de 2 ailes, lucarnes à l’aplomb des ouvertures, hautes cheminées à épaulement, épis de faîtage en plomb, toiture à forte pente en croupe (construite par des charpentiers de marine). La façade Sud met en valeur ces éléments architecturaux spécifiques aux malouinières.L'intérieur est Composé de 2 salles de réception au Rdc, et de 4 chambres à l’étage ; cuisine, bibliothèque et bureau dans les ailes.

4 - Allée de tilleuls : Elle était avant la révolution l’entrée principale de la demeure. Un portail terminait cette allée. Les tilleuls ont repoussé en taillis depuis les bombardements de 1944. Le jardin a reçu 17 obus : 1 tombé sur l’aile Ouest de la maison, 2 sur le fournil.

5 - Terrasse XVIIIè : Elle se trouve au fond de l’allée (4) sur votre droite. Il s’agit de la représentation d’un petit bateau corsaire ornée de 10 sabords. Jeu pour les enfants des armateurs. Le petit bois que vous traversez n'existait pas à l'origine, un "tapis vert" s'étendait jusqu'au pied de cette terrasse, un cadran solaire nous indique qu'il n'y avait pas d'ombre à cet endroit.

6 - Fournil – buanderie : Restaureé dans son état d’origine en 1998 d'après des photos d'avant-guerre. A gauche la buanderie avec le puits au centre daté de 1746. A droite, une pièce avec cheminée et four à pain. A l'étage, une chambre et un grenier à fagots.

7 - L’ allée des cerisiers : Allée centrale qui divise le jardin en deux parties. A l’origine, presque toute la partie gauche était plantée de vignes.

8 - Le verger : A droite de cette allée. Y sont plantés diverses variétés de pommiers, poiriers et pruniers.

9 - Pavillon de jardin et terrasse : Pavillon d'angle démoli en 1944 par les bombardements, reconstruit en 2005. Il a pour fonction, une petite écurie pour un âne (utile aux travaux du jardin), et a l'étage, grenier à foin accessible par une terrasse.

10 – Oratoire

11 - Piscine à chevaux : 1734. Elle se trouve en-dehors de la propriété, de l’autre côté du mur exposé au sud. En forme d’arc de cercle, elle est entièrement pavée et en pente d’une profondeur de 2,50 m. Elle est alimentée par le drainage du jardin et une source ne dépassant pas les 11°. Cette température permettait de prévenir l’œdème chez les chevaux, animaux indispensables au XVIIIè. Cet ouvrage servait à tout le village de Saint -Etienne et aux fermes environnantes.

12 – Vignes sur échalas : Depuis 2004, nous avons replanté la petite exploitation vinicole qui est décrite sur un acte de vente de 1778.

13 – Expo de cactées : un échantillon de ce que vous verrez dans la serre. Ces plantes en containers sont mises en place fin avril et rentrées dès le mois d'octobre dans la verrière. Possibilité d'achat de plantes (petits ou grands sujets) : adressez-vous à l'accueil.

14 - Ancien potager

15 - La grande verrière renferme une collection de cactées et plantes succulentes. Environ 800 espèces différentes, originaires de tous les pays tropicaux. Quelques-unes de ces plantes sont les descendantes de celles qui furent ramenées d’au-delà les mers au milieu du XIXè par les Capitaines pour agrémenter le jardin de l’armateur. Cette serre a été reconstruite en 1999 d’après des plans de serres de l’époque XIXè.

16 - La petite basse-cour : La visite se termine par cette cour. Elle a été construite vers 1800.
Ici, on jouait à la ferme : petit poulailler, pressoir à pommes, étable abritant au siècle dernier : 2 vaches, 1 chèvre, 1 porc, 1 cheval de trait. Aujourd'hui, cette cour abrite une exposition de jeux de pleine air du XVIII ième et XIX ième siecle.


Avant de nous quitter, vous pouvez si vous le désirez faire l'achat de plantes, cartes postales ou confitures "maison"en souvenir de votre visite au Puits Sauvage.

Pour plus d'information...

  • Hotels-saintmalo.fr
  • http://www.facebook.com/pages/Malouini%C3%A8re-du-Puits-Sauvage-Saint-Malo/324107383792?sk=wall
  • http://www.musee-jacques-cartier.com
  • http://www.saint-malo.com/
  • http://www.lahalleamaree.com/galerie-gauttier.htm
  • http://www.velos-bleus.fr/VELOS/Le%20Puits%20Sauvage.htm
  • http://www.culture.fr/sections/regions/bretagne/organisme/JEP-ORGS102067
  • http://www.saint-malo.fr/decouvrir/malouinieres.html
  • http://www.guide-chateaux.com/f/detail_visite.cfm?chateau_id=2346
  • http://www.topic-topos.com/d-ille-et-vilaine_c-saint-malo_obj-353603m3_138_14

Histoire des Malouinières


L’arrière-pays de Saint-Malo était déjà au XVIIème siècle parsemé de manoirs de petite et moyenne noblesse. Quelques exemples existent toujours comme Beauregard ou La Godelle, etc…
Beaucoup d’autres ont disparu lorsque les armateurs les achetèrent à la fin du XVIIème siècle, pour y construire leur résidence secondaire. En 1703, l’ingénieur Picot emploie déjà le terme de Malouinière dans sa description de l’arrière-pays malouin. En 1737, l’architecte parisien J.F. Blondel nous précise la fonction de ces demeures : « aussi voit-on tous les ans, les seigneurs et personnes aisées s’y retirer pour profiter des douceurs de la vie champêtre pendant quelques temps… Chacun suivant son rang, ses charges et ses moyens va goûter avec ses amis et sa famille l’innocente volupté qui règne à la campagne. » Presque toutes les malouinières restent d’ailleurs sobres et de dimensions mesurées : celles des « maisons des champs ».

Deux faits caractérisent l’architecture des malouinières :

a. Le temps de création : les malouinières affirment leur type et le multiplient en une période très courte qui correspond à la première moitié du XVIIIème siècle. La construction et la multiplication des malouinières se sont concrétisées grâce aux richesses accumulées des négociants et armateurs malouins. Ceux-ci avaient édifié leur fortune dès la seconde moitié du XVIème siècle avec la pêche morutière. Ils surent la transformer rapidement. Les morutiers revenaient rarement en droiture. Ils gagnaient la Méditerranée dont les habitants étaient grands consommateurs de ce poisson. De retour, les cales étaient remplies d’alun (nécessaire aux teinturiers bretons, normands et flamands). Les Malouins y ajoutèrent au fil des années le commerce de l’huile, du savon, des fruits secs et aussi des œuvres d’art. Une lettre du peintre Poussin en 1648 nous indique qu’il attend l’arrivée des bateaux malouins au port de Rome pour y expédier ses tableaux.
De la même manière, les Malouins commerçaient depuis longtemps avec Cadix. En 1702, après l’écrasement de la flotte Espagnole par les Anglo-Hollandais à Vigo, le monopole hispanique avec leurs colonies Sud-Américaine n’existe plus. Les Malouins profitent de cette occasion pour créer la route du Sud : le commerce interlope, contrebande fructueuse qui constituera l’apogée de la richesse malouine au début du XVIIIème siècle. Puis ce sera la même tactique concernant le trafic des Indes Orientales. En même temps, la « course » permet de réaliser quelques profits lorsque le commerce est trop risqué en temps de guerre. Les malouinières sont le témoignage explicite de cette habileté commerciale des Malouins et de leur audace en « course ». Après avoir fait fortune, affirmer un rang social c’est aussi la possibilité de se reposer dans une campagne accueillante et proche de Saint-Malo. Ainsi s’explique dans la première moitié du XVIIIème siècle, la floraison des malouinières aux alentours de la ville close.

b. L’influence de modèles architecturaux parisiens : A cet égard, l’action de Garangeau à Saint-Malo est exemplaire. Cet ingénieur, élève de Vauban, qui intervint aux ports de Brest et de Marseille, écrivait en 1713 qu’il voulait faire de Saint-Malo « la plus belle ville du monde », à l’occasion des accroissements urbains de 1708 à 1742. Son activité sera considérable et touchera tous les domaines. Fortifications de Saint-Malo : La Hollande, La Conchée, Le Petit Bey, Le Fort Royal (National), Harbour, Cézembre. Il interviendra également pour plusieurs édifices religieux de la ville et en tant qu’architecte conseil, il établira certainement des directives pour la construction de plusieurs malouinières, demeures de campagne des armateurs pour lesquels il construisait les hôtels particuliers Intra-Muros. Cependant, l’intervention de l’ingénieur dans l’élaboration des malouinières n’est attestée par aucun document. Plusieurs éléments plaident cependant en faveur de cette thèse. Par exemple, le Château de Champs édifié de 1701 à 1707 dans l’Ile de France présente un plan similaire au Bosc et à La Chipaudière avec le salon ovale sur le jardin. Ce schéma ne sera diffusé qu’en 1728 dans « l’Architecture Moderne » de Ch. E. Brizeux, soit après la construction de ces malouinières. Ces plans types ont donc été importés par un architecte bien informé : un argument qui étaye la thèse d’une intervention de Garangeau.

« Construire la plus belle ville du monde » c’est aussi savoir pérennisé cette situation : de la même manière que Vauban eut Garangeau comme élève, ce dernier, chose moins connue, a formé plusieurs architectes et notamment Michel Marion : originaire de St Vaast dans la Manche, celui-ci arrive à Saint-Malo comme « serviteur des maçons », c’est-à-dire simple manœuvre. Il faut supposer qu’il devait être doué car c’est dans cet état que le Chevalier de Garangeau le remarqua, au point de se charger personnellement de son éducation professionnelle, d’en faire son élève.
Nommé architecte du Roi, Michel Marion devient le partenaire de Garangeau qui lui confie une partie importante de la construction des principaux hôtels du troisième agrandissement de Saint-Malo. En 1731, il reconstruit La Grande Porte, aménage le Sillon et, en 1743, sur les plans de Garangeau et deux ans après la mort de celui-ci, il construit l’église St Sauveur.
Bien que peu de malouinières ont conservé le nom de leur concepteur, il est attesté que Michel Marion est l’architecte des Communs, et de la façade Est de la malouinière de Châteauneuf en 1740, et en 1755 des Communs du Puits Sauvage.
« Regardez la sèche précision de la maçonnerie de l’église St Sauveur de Saint-Malo : vous la retrouverez aux silencieuses façades sobres des malouinières ». A. Mussat, Vice-président de la Commission de l’Inventaire de Bretagne.
Celles-ci ne sont cependant jamais entièrement en granit comme les hôtels de l’Intra-Muros . Le granit de Chausey est réservé aux éléments fondamentaux pour souligner la composition architecturale. Les murs en moellons de schiste granulitique local se cachent sous l’enduit à la chaux comme c’était déjà le cas au XVIIème siècle. Par contre, la malouinière instaure presque systématiquement un bandeau horizontal, soit en granit ou simplement dessiné sur l’enduit, qui n’existait pas auparavant. Il s’agit là aussi d’un argument qui étaye la thèse de l’intervention de Garangeau dans la conception de nombreuses malouinières. En effet, ces divisions horizontales sont une référence directe aux grands logis militaires des ingénieurs.
L’élément architectural novateur de la malouinière est avant tout l’instauration d’une symétrie. Les malouinières se différentient des anciens manoirs dans lesquels les ouvertures étaient souvent réalisées d’après l’aménagement intérieur, sans souci réel de composition de façade. Cette symétrie est également un apport d’architecture parisienne. Cependant, les Malouins tiennent à conserver les particularités locales. De la même manière qu’ils refusent des hauteurs réduites de toiture de type « Mansart » préconisées par Vauban et Garangeau pour l’accroissement de Saint-Malo, l’architecture adoptée pour les malouinières met l’accent sur les parties hautes : souches de cheminées ornées d’épaulement, lucarnes à l’aplomb des travées, épis de faîtage en plomb ou terre cuite et de grandes toitures à croupe (il faut dire ici que Saint-Malo disposait de charpentiers de marine qualifiés qui pouvaient réaliser ce genre d’ouvrages complexes).
Le plan le plus répandu est un quadrilatère simple ; sur celui-ci peuvent se greffer des ailes saillantes (plan en H) comme « La Motte jean », « La Giclais », ou un avant-corps central comme à « La Ballue », « La Chipaudière », « Le Bosc », ou bien, le plus répandu, des ailes latérales qui prolongent le logis comme au « Lupin », au « Puits Sauvage », au « Parc », à « La Mettrie aux Houets » …
Pour les très riches armateurs qui font construire des modèles aristocratiques se rapprochant du château, la malouinière devient résidence principale. Pour les armateurs moins fortunés, la grande majorité, les malouinières conservent au XVIIIème siècle leur fonction de villégiature éphémère héritière de traditions antérieures.
D’une implantation discrète, entourée de hauts murs, elles s’apparentent aux « vide-bouteilles » et « folies » des faubourgs urbains.
La proximité de l’Intra-Muros, lieu d’habitat et de travail est, de ce fait, l’élément déterminant de l’implantation de ces demeures : Le Clos-Poulet.
Le jardin est indissociable de la malouinière. Pour les modèles aristocratiques, le jardin compose la perspective et accentue l’ampleur du logis, avec pour éléments principaux tapis verts et miroir d’eau.
La chapelle ne faisant pas partie de cette composition, est souvent située à l’entrée de la demeure.
Pour les malouinières plus modestes, le jardin « à la française » se rétrécie pour laisser une plus grande place aux carrés potagers et verger. La production d’agrément devient la fonction principale de ces jardins. Bon nombre de ceux-ci n’excèdent pas un hectare.

Dès la seconde moitié du XVIIIème, apparaissent souvent dans ces jardins des éléments d’animation : édicules de jardin, fabriques, orangeries ou pavillons situés aux angles de la clôture jouant le rôle de belvédère permettant de participer à la vie extérieure sans que l’intimité de la demeure et de son jardin soit violée. Au XIXème siècle, beaucoup de verrières seront construites pour perpétrer et améliorer la culture de la vigne déjà existante au XVIIIème.

De ce grand mouvement de construction quelques exemples subsistent sur la commune de Saint-Malo, beaucoup ont disparu, englobés ou morcelés dans l’agglomération malouine dès le début du XXème siècle.

En conclusion :
Les malouinières appartiennent au répertoire architectural XVIIIème français. Toutefois, la volonté des Malouins de conserver certaines références architecturales issues de la ville close et des anciens manoirs, a donné à cette architecture une spécificité unique dans la France du XVIIIème.

Autres malouinières

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